FAIRE PEUR : C'EST COMME FAIRE AVOIR ?

C'est du genre "est pris qui croyait prendre"
ou "dis-moi de quoi t'a peur et je te dirai qui tu es".
Car ce qui fait peur ici, ne fait pas forcément peur ailleurs.
Un peu de politique, ça peut pas faire de mal...
Vous vous voyez dans lequel de ces rôles ?
le loup
le mouton
le berger
et on a juste oublié celui qui mange le mouton et qui a bonne conscience car il l'a acheté au gentil producteur dont c'est le métier d'élever les moutons pour les tuer et les vendre.
Et là, ça va ; mais imaginez si en plus il s'était agit d'un agneau ! on avait en plus la cause des bébés animaux ; oui c'est plus attendrissant que "des petits des animaux"...
Bref, méfie-toi de l'eau qui dort !
Cette image est apparue en pleine crise du Covid-19, mais si ça se trouve, elle est sur les réseaux sociaux depuis belles lurettes.
Mais je veux bien m'attarder sur le sujet dans ces circonstances.
C'est quoi l'idée ?
à qui tu fais confiance ?
le gouvernement profiterait-il de ses pouvoirs ?
est-ce qu'on aurait pas un peu goûté à la loi martiale l'air de rien ?
la santé est-elle la valeur numéro 1 ?
et d'abord, la santé est-elle une valeur ?
peut-on paralyser le monde entier au nom de la santé ?
c'est quoi la santé ?
22 000 maladies répertoriées, au bas mot, et 1 santé !!!
ma santé est-elle la même que la tienne ?
est-ce qu'on est tous obligés de privilégier notre santé ?
au quotidien, tu privilégies ta santé ?
tu préfères travailler sans respecter tes limites ?
tu fais du sport ?
tu ne picoles jamais ?
tu ne fumes pas, au moins ?
tu roules trop vite ?
dors-tu assez ?
sérieusement, tu privilégies ta santé, j'espère ?
serais-tu un loup pour toi-même ? non !
tu le connais ton loup ?
tu l'aimes ton loup ?
tu l'entretiens au quotidien !
t'as peur de rien ?
mais tu portes un masque au moins ?
qu'attends-tu d'un gouvernement ?
y as-tu déjà sérieusement réfléchi ?
c'est qui ton berger ?
bon j'arrête...
Moi je sais qui est mon berger : la vie.
Je vais mourir... comme toi, de ce que je suis vivante !
c'est pas de moi mais c'est juste la vérité.
Topette, comme on dit en Anjou
Sophie David-Auvray
Ci-dessous, de quoi réviser la différence entre une valeur et une vertu... selon des principes bien définis ; les partages-tu ?
On ne parle plus guère des vertus de nos jours. Auraient-elles été supplantées par les valeurs ? Pourquoi ne pas les pratiquer ? Éloge de la vertu et des vertueux.
Sophie de Villeneuve : Qu’est-ce qu’une vertu ? Quelle est la différence entre une vertu et une valeur, un mot que l’on emploie beaucoup aujourd’hui ? On parle des vertus cardinales, identifiées par les philosophes grecs et reprises par le christianisme : la force, la prudence, la tempérance et la justice. Qu’est-ce qui fait la différence entre ces vertus et des valeurs ?
Jacqueline Kelen : Tout le monde aujourd’hui, politiciens ou citoyens, à titre particulier ou plus largement, évoque des valeurs : « J’ai des valeurs », « Ce ne sont pas mes valeurs », sans jamais prendre la peine de préciser de quoi il s’agit. Sans doute, en France du moins, on entend probablement par là la solidarité, la démocratie, les droits de l’homme, le respect de la planète… Des valeurs sociales et collectives, qui envoient aux oubliettes le beau terme de vertu, qui n’est pas lié à la sphère religieuse, mais qui vient de la philosophie. Dès le Ve siècle avant J.-C., les philosophes grecs les ont célébrées, les ont pratiquées, en dehors de tout sentiment religieux. Les valeurs, elles, sont collectives, et surtout elles évoluent, elles fluctuent, elles changent sans cesse. Les droits de l’homme ne sont pas aujourd’hui une valeur universelle. Les valeurs évoluent et sont liées à notre monde terrestre, temporel.
Voir aussi sur croire.com
Qu’est-ce que la vertu de « prudence » ?
Que sont les vertus cardinales ?
Les valeurs sont-elles des convictions ?
J. K. : Oui, bien que l’on ne parle même plus de valeurs « morales », un mot lui aussi passé à la trappe. On ne parle que d’éthique, car on ne parle qu’à hauteur d’homme, l’homme étant « la mesure de toute chose », comme disait le sophiste Protagoras. Les vertus, elles, sont immuables. Tout le monde et de tout temps peut pratiquer la justice, la tempérance, la persévérance, la bonté, etc.
Les vertus sont donc quelque chose que l’on pratique, au contraire des valeurs…
J. K. : Les valeurs rassemblent une société, un peuple, tandis que la vertu est éminemment personnelle. De plus, je ne reçois pas la vertu au berceau, je la découvre, je la développe, je la pratique, elle demande une ascèse, un effort, une discipline… Les vertus demandent que l’on s’évertue !
Pourquoi parle-t-on des vertus morales ?
J. K. : Le mot vient du latin « vir » qui désigne la puissance masculine. La vertu désigne la puissance et l’excellence de l’être humain. Elle se décline en plusieurs vertus, mais la vertu au singulier manifeste la grandeur et la dignité de l’être humain, ce qui est éminemment moral. On parle beaucoup de la dignité de l’être humain, mais sur quoi repose cette dignité ?
Quand on parle de vertu, le courage par exemple, cela nous est-il donné ? Peut-on le développer ?
J. K. : Tout doit être développé !
N’y a-t-il pas des natures, des personnalités, plus courageuses que d’autres ?
J. K. : Bien sûr, il y a le tempérament, l’environnement familial et l’éducation. Nous sommes tous en puissance courageux, ou vertueux, mais pour développer ce potentiel, il faut de l’instruction, du travail, des modèles aussi. Il faut corriger ses défauts et ses faiblesses, mais malheureusement on entend « corriger » comme s’il s’agissait d’un châtiment. Se corriger, ce n’est pas se punir, c’est se perfectionner.
Les quatre vertus cardinales sont la force, la prudence, la tempérance et la justice… Sont-elles toutes aussi importantes ?
J. K. : Elles sont inséparables. Je les donne dans cet ordre-là, parce qu’il m’a semblé qu’il y avait une progression. Il faut pour commencer dans la vie avoir les ressources de la force, le courage, la volonté, la patience, la résistance et la détermination qui caractérisent la force.
La force et le courage, est-ce la même chose ?
J. K. : Oui. On comprend souvent très mal la notion de force, qui n’est en rien de la brutalité ou de la violence. La force est ce qui permet de résister à la brutalité et au conflit, c’est la fermeté d’âme.
La force, la résistance, la patience, la détermination… Ce ne sont pas des valeurs ?
J. K. : Non, sauf à dire qu’elles sont des valeurs morales. Mais pourquoi alors ne pas employer le mot vertu ? On parle de valeurs financières, immobilières… Il y a des valeurs dans tous les domaines. Rendons à César ce qui est à César et à la vertu ce que lui doit toute la tradition occidentale, depuis les philosophes grecs.
(...)
Jacqueline Kelen, auteur du Jardin des vertus, Salvator.
Propos recueillis par Sophie de Villeneuve
dans l’émission Mille questions à la foi sur Radio Notre-Dame.